1. Pour créer un nouveau modèle de masque vénitien, il faut commencer par le sculpter dans de l’argile. C’est la partie la plus créative du travail. Elle peut prendre plusieurs semaines. |
2. On verse ensuite du plâtre mélangé à de l’eau. Il épousera chacun des contours du masque, avant de durcir. |
3. Il faut environ 90 minutes au plâtre pour durcir. C’est ainsi qu’on obtient le moule : c’est l’empreinte du modèle qu’on a sculpté dans l’argile. |
4. Il faut ensuite détacher le moule de la sculpture en argile. Elle est détachée morceau par morceau et finit (malheureusement) par être détruite. |
5. Le moule est ensuite lubrifié avec de la vaseline et remplit de différentes couches de papier fin, découpées et préalablement mélangées à de l’eau et de la colle. Nous utilisons du papier de laine, particulièrement absorbant. Une fois sec, il conservera la forme imprimée par le moule. |
6. Il faut recouvrir toute la surface du moule avec au moins 3 couches de papier. Le seul outil adapté à ce travail minutieux, ce sont les doigts. Les contours d’un masque, comme ceux d’un visage, sont souvent complexes. On dépose ensuite le moule sur une source de chaleur pour lui permettre de sècher. |
7. Une fois que le masque est complètement sec (cela prend parfois jusqu’à 24 heures), les couches de papiers sont parfaitement mêlées. C’est ce qui donne au masque sa souplesse, sa légèreté et son aspect poreux. On peut ensuite séparer le masque de son moule. |
8. Si tout a été fait dans les règles de l’art, le masque sera déjà lisse et on n’aura pas besoin de le recouvrir avec du plâtre (ce dernier rigidifie le masque). Passer de la théorie à la pratique demande beaucoup de savoir-faire. En effet, chaque étape peut entraîner son lot de complications. |
9. A présent, on peut découper les yeux du masque et le préparer pour la décoration à la peinture. |
10. La décoration peut être faite de mille façons différentes. Comme pour la création du moule, la seule limite, c’est l’inventivité de l’artiste! |
C’est la partie créative de notre travail. La conception d’un masque nous donne la possibilité de donner vie à une idée, à une émotion, de manière tout à fait libre. Nous aimons travailler comme ça, chez Ca’Macana, et c’est toute la beauté de cette tradition, située à mi-chemin entre art et artisanat. Nos masques résisteront à l’épreuve du temps sans se briser. Pendant votre séjour à Venise, si vous souhaitez aller plus loin et apprendre à fabriquer un masque vénitien, vous pouvez participer à l’un de nos ateliers. |